Place du Marchédial 43370 Solignac-sur-Loire    04 71 03 11 46
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#PATRIMOINEFontaine, place de l'Eglise

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#SCOLARITÉEcole publique Jean Moulin

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#NATURECascade de la Beaume

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Historique de Solignac-sur-Loire

Préhistoire

Sur un éperon rocheux, « le Bary » est le premier site habité de Solignac-sur-Loire. L’habitat est en bois, il ne reste donc rien de ces constructions mais il subsiste un large mur qui barre totalement l'éperon. Marie-Caroline KURZAJ (1) a effectué quelques sondages qui ont révélé de la céramique et a permis de dater le site au second âge du fer (la Tène (2)).

Sur notre commune, existe trois autres sites ayant fait l'objet de fouilles :

• Beaume-Vallée ̶ gisement Moustérien (3) ̶ fouillé par Alphonse LABORDE jusqu’en 1973,
puis de 1974 à 1996 fouillé par Jean-Paul RAYNAL ;
• Beaume-Loire (deux abris sous roche) ̶ gisement Moustérien ̶ fouillé par Alphonse
LABORDE et André CREMILLIEUX ;
• Abri des Chiers 2 ̶ période du Néolithique final (4) ̶ Découvert et sondé en 1971 par
Alphonse LABORDE et fouillé par Myriam PHILIBERT en 1977.

Epoque
Gallo-Romaine

Un sarcophage en arkose de Blavozy, découvert en 1831 dans l’église de Solignac-sur-Loire, est un réemploi d’un cippe (5), deux faces latérales sont sculptées en bas-relief. Il est visible au rez-de-chaussée du Musée Crozatier.

Sur la façade sud de l’église de Solignac-sur-Loire, quelques pierres sculptées de l’époque Gallo-Romaine représentent des têtes humaines. Elles ont été ajoutées lors de l’agrandissement en 1875.

Le nom de Solignac serait d’origine gallo-romaine, sa terminaison en -ac (6) le laisse supposer.
Evolution de l’orthographe du nom : Solemniaco (996), Solignacum (1150), Solignac (1589),
Solenhaic (1632).

Sur un éperon rocheux, « le Bary » est le premier site habité de Solignac-sur-Loire. L’habitat est en bois, il ne reste donc rien de ces constructions mais il subsiste un large mur qui barre totalement l'éperon. Marie-Caroline KURZAJ (1) a effectué quelques sondages qui ont révélé de la céramique et a permis de dater le site au second âge du fer (la Tène (2)).

Moyen-Age

Une nécropole mérovingienne
Des fouilles ont été effectuées dans les années 60 près du hameau du Chier, au lieudit le Ton, où on soupçonnait l'exitance d'un tombeau. Là, près d’une source, est mise à jour une nécropole mérovingienne constituée de deux salles, la première contenait un grand nombre de sarcophages de toutes tailles régulièrement répartis mais la seconde était vide, elle aurait probablement servi de chapelle. C'est l'un de ces sarcophages, dont on pouvait distinguer, avant les fouilles, un angle avec ses faces orthogonales et que les habitants disaient être la tombe de Saint Aubin...

La seigneurie de SOLIGNAC
Avant la fin du premier millénaire, une seigneurerie s'installe sur un second éperon rocheux, à l’emplacement du Bourg actuel. La famille de SOLIGNAC est liée, par mariage, à quelques grands seigneurs de notre département : les MERCOEUR vers l’an 1000 et ensuite aux POLIGNAC vers 1055 et en 1347. C'est l’union aux POLIGNAC qui aboutira à la déchéance du Château et du bourg fortifié. A la fin des guerres de religions, les Ligueurs de la Ville du Puy-en-Velay, en conflit avec la famille POLIGNAC viendront attaquer le bourg fortifié et le château. C’est après deux jours de combats, les 17 et 18 janvier 1590, que le bourg et le château tombent aux mains des sieurs de MARMINHAC, de POUZOLS et du capitaine ROCHETTE. Après le 9 avril 1590, le château et les fortifications du bourg sont démolis sur décision de Messieurs les Consuls du Puy. Du château il ne reste plus, de nos jours, que quelques ruines des fortifications et un pan de mur de sa tour carrée.

La maladrerie
Sous la nécropole mérovingienne, au lieudit les Tours, subsistent des ruines aux pieds d’une tour carrée de même facture que celle du château de Solignac. La tradition orale nomme ce lieu « la Léproserie » mais maladrerie serait plus vraisemblable. Un ouvrage de 1881 précise que Solignac dispose d’une « maladerie » (appellation de l’époque).

Le château des prés
Plus bas, près de la Loire en face du lieudit « la Planche », s’élève une bâtisse sans fenêtre mais équipée de meurtrières. Ce serait, vraisemblablement, une possession de la seigneurerie de SOLIGNAC. Il existe à l'étage de ce bâtiment une grande cheminée et au rez-de-chaussée une petite écurie. Au pied de cet édifice une grande aire rectangulaire en creux peut faire penser à une pêcherie. Cette bâtisse devait abriter une petite garnison pour protéger la pêcherie et peut-être pour percevoir un péage...

Le Chastelas ou Audy
Le manoir de Chastelas est situé sous le hameau du Chier en contrebas de Solignac-sur-Loire.
L'histoire d'Audy est à peu près inconnue, son nom n'apparaissant qu'au XVIIIe siècle. Le bâtiment paraît pourtant avoir eu une certaine ampleur. Il est aujourd'hui en ruine et englouti dans la végétation mais il subsiste toujours, au-dessus du manoir, les murs d’une chapelle.

Château de la Beaume
La maison forte de la Beaume est située au Sud du hameau de la Beaume que l’on atteint via le village de Collandre. Elle avait été construite au XIVe siècle par Randonnet-Armand VI de POLIGNAC qui en avait fait sa maison de plaisance et fut reconnue dans la mouvance du mandement de Solignac en 1525. Comme les autres possessions des POLIGNAC, le château subit les conséquences des troubles des guerres civiles. En 1590, après la destruction de Solignac par les Ligueurs, il est saccagé et en partie démoli. Les POLIGNAC le vendent en 1605 à P. de CIZERON, mais le récupèrent dans le courant du XVIIe siècle. Melchior de POLIGNAC le lègue en 1699 à Charles de VALOIS qui, mourant sans descendance, en fait hériter la couronne de France. Il est ensuite donné à François de BOURBON, prince de Conti. Celui-ci le cède en 1703 aux seigneurs de POLIGNAC qui s'en dessaisissent à leur tour en 1787 en faveur de Jean-Joseph BERARD. Par alliance de cette dernière famille, il échoit en 1740 aux seigneurs des ROYS. Il était occupé dernièrement par une exploitation agricole et aujourd’hui par un centre d'équitation éthologique.

Période moderne

Au hameau d’Agizoux vit une famille d’agriculteurs, Jean BAUZAC et son épouse Marguerite AUDIER, avec sept enfants dont deux qui sont prêtres, Augustin (1767-1853) et Jean André (1769-1790). Augustin prêtre réfractaire, en visite chez ses parents, s’enfuit avec son père quand la maréchaussée vient pour l’arrêter suite à une dénonciation. Seule Marguerite sera emmenée, jugée, condamnée à mort et guillotinée le 22 mai 1794 sous prétexte d’avoir hébergé son fils.

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1944, sur la route nationale Le Puy–Langogne au sud de Montagnac, les maquisards font sauter le pont. Le 2 août, des soldats allemands arrivent en camion et sont pris pour cible par les maquisards embusqués. Les militaires répliquent sur tout ce qui donne signe de vie aux alentours. Un des maquisards, Joseph COUPAS est touché ; on le traîne dans un champ d’orge près de Chassilhac, mais les allemands suivent et l’achèvent à coups de crosse de fusil.
Venue pour la fête votive, le 27 août 1944, une jeune fille (Régine LAURENT) est tuée en gare de Solignac sur-Loire, suite au mitraillage du train venant du Puy-en-Velay par des avions américains.

Personnages marquants
originaires de Solignac

  • Marguerite AUDIER-BAUZAC d’Agizoux (martyre de la Révolution).
    Régis et Mélanie BRENAS de Concis ayant reçu la médaille des Justes pour avoir hébergé un jeune juif pendant l’occupation allemande.
  • PIERRE MARGERIT (1866-1949) né à Solignac-sur-Loire, pionnier et éditeur des cartes postales MB (Margerit-Brémond).
  • Antonin ROCHE (1810-1899) enseignant né à La Beaume et installé à Londres, amis de Charles  DICKENS. Une de ses filles, Marie ROCHE, épouse Henry Fielding DICKENS (fils de Charles DICKENS).

Ouvrages d'Art
de Solignac sur Loire

  • Deux ponts en ruines : le pont de Mélussac (accès via le hameau du Chier) et le pont de Bauzac
    (accès via le village de Collandre).
  • Le pont de Chadron ouvert à la circulation en janvier 1884.
  • Le viaduc de la Gagne construit de 1907 à 1909 pour la ligne de chemin de fer PLM (8) le Puy-Langogne.
  • Deux gares sur le territoire de Solignac : La gare de Solignac mise en service en 1912 (actuellement réaffectée en garderie d’enfants) et la gare (9) du Brignon démolie dans les années
    50) près du pont Louis en contrebas de la route départementale du Brignon à Bizac.
  • Les ouvrages classés ou non : l'église de Solignac (XIIe siècle), la Vierge Noire de l’église (1713), les statues de l’église (XIXe siècle), la croix du Marchédial (1722), la croix du cimetière
    (1739), la croix du presbytère (XVIIIe siècle), la croix sous le cimetière (restaurée en 1977), la croix de Coucouron (XVe siècle), la croix de Concis (1748), la croix des pestiférés à Concis, la croix entre Mussic et Collandre (1816), la croix de la Beaume (1874).

(1)En 2012, Marie-Caroline KURZAJ a soutenu la thèse « Peuplements et échanges entre Gaule interne et Gaule méditerranéenne dans le sud-est du Massif central à la fin du Second âge du fer (160 à 25 ans avant J. C.) ».
(2)La période de la Tène (du nom d’un habitat et de nécropoles fouillés en Suisse) également appelée le second âge du Fer (-450 au changement d’ère).
(3)Moustérien (de -350.000 à -35.000 ans) période où se développe une industrie lithique (réalisation d'objets en pierre transformés intentionnellement par des humains).
(4)Le Néolithique final (2900-2150 avant J.C.) où se développent des objets en bois de reines, en cuivre, bronze et la céramique...
(5)Un cippe est une stèle en pierre de forme parallélépipédique ou ronde de l’époque Gallo-Romaine.
(6) Le suffixe -ac du latin -acum (lui-même du gaulois -akos) est donc considéré comme un suffixe gallo-romain. Il signifie aussi “domaine de…”
(7) Période (du Ve siècle jusqu'au milieu du VIIIe siècle) correspondant au règne de la dynastie des Mérovingiens.
(8)Ligne de chemin de fer PLM (Paris-Lyon-Marseille).
(9)Il s’agit en fait d’une halte (notée « Halte du Brignon » lors des recensements avec Mme CUOQ, chef de station).

Daniel VEYSSEYRE